Mise en œuvre et environnement
mardi 8 février 2005
le but recherché consiste à tirer parti des informations contenues dans les comptes de l’entreprise afin de porter un jugement sur son exploitation sans passer par un diagnostic lourd.
La situation financière de l’entreprise est aujourd’hui bien analysée par diverses méthodes, mais elle ne représente que le résultat de l’exploitation, sans fournir d’explications en regard de la productivité.
Il faut donc analyser le compte d’exploitation lui-même en considérant toute les particularités propres à chaque entreprise.
En effet, des entreprises fabricant le même produit, elles peuvent obtenir les mêmes résultats d’exploitation en utilisant des méthodes diamétralement différentes, par exemple :
l’une achète des matériaux, à l’état brut et les transforme à l’aide d’un matériel important et de peu de main d’oeuvre,
l’autre achète les matériaux dans le même état, elle les transforme avec du matériel moins important et plus de main d’oeuvre,
une autre achéte des matériaux semi-oeuvrés et les assemble à l’aide d’une main d’oeuvre trés peu équipée,
une partie de la production peut être sous-traitée...
Inutile de souligner que les structures de leurs comptes d’exploitation, et aussi de leurs bilans, seront fort différentes.
L’idée a donc été de synthétiser le compte d’exploitation selon un nombre de lignes minimal mais, reflétant cependant bien l’activité de l’entreprise.
Aussi, l’organisation visible de lentreprise qui consiste à répartir les tâches et définir les modes de communication entre les differents acteurs,"concrétisé par l’organigramme et les définitions de fonctions", doit être dépassée pour ne retenir que des fonctions fondamentales.
Dans cette optique, on a considéré que pour réaliser son but, la fabrication d’un produit, l’entreprise met en jeux 4 grandes fonctions :
elle achète des matériaux qui vont constituer "la matière incorporée dans le produit",
elle transforme ces matériaux en mettant en oeuvre divers moyens de "production" que l’on regroupe en 3 catégories :
la main d’oeuvre (qui s’entend ici main d’oeuvre directement productive),
les équipements et l’outillage,
les matières consommables et les énergies,
elle est pilotée par un organe de direction,
elle est dotée d’un système d’information qui :
informe la direction sur le déroulement de toute la chaîne de la production,
transmet à la production les informations venant de la direction,
échange avec lexterieur les informations utiles par exemple :
la connaissance et l’évolution de l’environnement,
les finances,
les règlements techniques et sociaux,
la publication des comptes de l’entreprise...
Les fonctions et les sous-fonctions sont rgroupées comme suit :
FRAIS GENERAUX,
MATIERE INCORPOREE,
MAIN D’OEUVRE DIRECTE,
EQUIPEMENT ET CONSOMMABLES.
Le compte d’exploitation se présente donc maintenant de la manière suivante :
résultat d’exploitation,
frais généraux,
main d’oeuvre directe,
équipement et consommables,
matières incorporées,
le total étant la production propre.
Afin de ne considérer que l’exploitation proprement dite de l’entreprise, on a éliminé :
les produits financiers ainsi que les résultats d’exploitation provenant d’affaires en participation,
la sous-traitance augmentée d’un pourcentage représentant les frais généraux, engendrés par cette sous-traitance et d’un pourcentage représentant le résultat dégagé de son fait.
le résultat d’exploitation.
Le compte d’exploitation ainsi synthétisé est devenu suffisamment général pour qu’on puisse facilement d’une part comparer les entreprises entre elles, d’autre part, suivre l’évolution d’une entreprise sur plusieurs exercices.
Sa mise en oeuvre est simple et rapide.
Elle n’impose aucun changement notoire dans l’organisation des comptes de l’entreprise.
Les Entreprises disposeront à ce stade, d’un thermomètre instantané et d’un outil de simulation simple et efficace.
Pour généraliser l’analyse normative à l’ensemble des comptes de l’entreprise, quelques spécialistes suffisent.
Son intérêt est triple
D’une part, elle permet de tirer parti au maximum des informations contenues dans les comptes et dans les informations recueillies directement dans l’entreprise et de les synthétiser sous une forme simple, mais cependant très significative, non noyée sous un flot de chiffres, difficile à apprécier.
D’autre, part elle permet d’établir des ratios normalisés issus des comptes de entreprise.
IL suffit pour celà d’avoir un échantillon de référence, qui lui est bien connu, de ces normes d’exploitation sont déduites des normes de bilan.
Enfin, la présentation des résultats est simple. Ils sont donc interprétés sans peine.
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